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Aller au restaurant avec de parfaits inconnus serait-il une façon de lutter contre l’« épidémie de solitude » apparue dans le sillage de la pandémie de Covid-19 ? C’est ce que prétend Timeleft, qui met en lien les solitaires.

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« Etes-vous une personne plutôt intelligente ou drôle ? » « Quelle importance accordez-vous à l’humour ? » Voici quelques-unes des questions auxquelles il faut répondre pour s’inscrire sur Timeleft, une application de rencontres amicales fortuites. Remplissez le questionnaire avec soin, choisissez un abonnement (les prix varient de 12,99 euros pour une journée à 69,99 euros pour six mois) et laissez l’algorithme se charger de vous présenter six autres utilisateurs avec qui vous partagerez un repas convivial.

Ces dîners de l’inconnu témoignent d'un besoin croissant de connexion humaine dans un monde où l’isolement social est devenu la norme. En novembre 2023, l’Organisation mondiale de la santé a même annoncé la création d’une commission dédiée aux liens sociaux pour aborder ce phénomène de solitude, le qualifiant de « menace urgente » à l’échelle mondiale. C'est un constat alarmant qui affecte toutes les couches de la population, sans distinction d’âge ni de milieu.

Dresser le profil type d’un utilisateur de Timeleft s'avère complexe. Les abonnés affichent un éventail d'âges allant de 18 à 80 ans, tandis que tous les secteurs professionnels semblent être représentés sur l'application. Le seul critère qui pourrait faire l'objet d'une sélection est l'aspect financier. Pour faire partie de la communauté Timeleft, il est nécessaire de souscrire à un abonnement, mais également de prévoir un budget pour le repas au restaurant chaque semaine, dont le coût est estimé entre 30 et 40 euros, selon les modalités stipulées par l’application. Cette somme peut sembler excessive pour certains, mais pour d'autres, c'est un petit prix à payer pour sortir de leur cocon.

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