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Rencontres au bout du monde (titre original anglais : Encounters at the End of the World), est un documentaire américain captivant et fascinant, sorti en 2007, réalisé par l’énigmatique Werner Herzog qui nous emmène dans les confins de l’Antarctique. Le film est un véritable voyage d'exploration qui nous plonge dans l'univers glacé et mystérieux du continent blanc, mettant en lumière les nombreux défis écologiques et les mystères de la vie humaine qui y subsiste.
Ce chef-d'œuvre est dédié à Roger Ebert, un journaliste et critique de cinéma, qui a su apprécier la profondeur de cet art. Le film pose de nombreuses questions, poussant les spectateurs à réfléchir sur des thèmes universels comme l'existence, la survie et la nature humaine. Herzog s'interroge : « Comment les êtres humains s'adaptent-ils à cet environnement extrême ? »
Après avoir visionné un documentaire tourné sous la banquise, Herzog, intrigué par les interrogations scientifiques soulevées, se voit accorder l'autorisation de visiter la célèbre base antarctique McMurdo, un véritable hub de recherche américaine au sud de l’île de Ross. Ce n’est pas un simple documentaire sur les manchots que Herzog souhaite réaliser, mais plutôt un portrait intime et poignant de ceux qui résident en ce lieu, tissant des récits autour des traces laissées par l'expédition dramatique d'Ernest Shackleton.
Ainsi, le spectateur fait la connaissance de ces individus qui, en dépit des conditions extrêmes, nourrissent des rêves et des idéaux. À travers des images spectaculaires de l'Antarctique, Herzog souligne les défis environnementaux qui menacent cet écosystème unique et, par extension, l'avenir de l'humanité. Le film comporte des scènes inoubliables et surréalistes, telle celle d’un plombier d’origine apache, David Pacheco Jr., faisant une brillante dissertation sur ses mains, qu'il prétend être le signe d'une lignée royale aztèque. En parallèle, des moments de légèreté s’immiscent, comme celui d’un groupe d'alpinistes tentant de retrouver leur chemin avec un seau sur la tête, ou d'un nutritionniste, Olav Oftedal, allongé sur la banquise à l'écoute des cris des phoques, qui résonnent mystérieusement comme une mélodie des Pink Floyd.
Le caractère fascinant de ce film réside non seulement dans sa beauté visuelle, mais aussi dans la profondeur des réflexions qu'il suscite. Un des plus grands drames auxquels la base McMurdo doit faire face est la panne de la machine à crème glacée soft, un moment d'absurde qui illustre à quel point même dans les lieux les plus isolés, les préoccupations humaines restent profondément ancrées.
- Titre français : Rencontres au bout du monde
- Titre original : Encounters at the End of the World
- Réalisation : Werner Herzog
- Scénario : Werner Herzog
- Directeur de la photographie : Peter Zeitlinger
- Prises de vues sous-marines : Henry Kaiser
- Musique originale : Henry Kaiser et David Lindley
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : Couleurs - 1,85:1 - Dolby Digital - 35 mm
- Genre : Documentaire
- Durée : 99 minutes
- Date de sortie : 2007
- David Ainley : le marine
- Samuel S. Bowser : le biologiste cellulaire
- Regina Eisert : la physiologiste
- Kevin Emery : l'instructeur de survie
- Ryan Andrew Evans : le cuisinier de la station McMurdo
- Ashrita Furman : le multiple détenteur de records du monde
- Peter Gorham : le physicien de l'université d’Hawaï
- Werner Herzog : le narrateur
- William Jirsa : la linguiste de la station McMurdo
- Karen Joyce : l'experte en informatique
- Doug MacAyeal : le glaciologue de la station McMurdo
- William McIntosh[2] : un volcanologue
- Olav T. Oftedal : le nutritionniste
- Clive Oppenheimer : un volcanologue
- David R. Pacheco Jr. : le plombier de la station McMurdo
- Stefan Pashov : le cariste et philosophe
- Jan Pawlowski : le zoologiste
- Scott Rowland : le chauffeur, membre du département transport de la station McMurdo
- Libor Zicha : le mécanicien de la station McMurdo
- Planino Stara, Planino Mari de Stefan Dragostinov, chanson populaire bulgare interprétée par The Philip Koutev National Folk Ensemble[3]
- Tsmindao Gmerto Orovela interprété par le groupe choral féminin National Music School de Telavi
- Il est digne en vérité, extrait de Basso Profundo
- Retche Gospod Gospodevi Moyemu, interprété par Alexander Sedov
- ↑ Herzog a révélé que la scène où les scientifiques mettent leurs oreilles sur la glace pour écouter les cris des phoques a été entièrement mise en scène. Herzog leur a demandé de se positionner suivant ses directives, les sons ayant été préalablement enregistrés par les micros sous-marins de l'artiste et expert en son Douglas Quin, professeur à la S. I. Newhouse School of Public Communications à l'université de Syracuse.
- ↑ William C. McIntosh sur le site de New Mexico Tech
- ↑ Planino Stara, Planino Mari sur news.bg
- Voir et modifier les données sur Wikidata :
- AllMovie
- Allociné
- Cinémathèque québécoise
- Filmportal
- Film-documentaire.fr
- Filmweb.pl
- IMDb
- LUMIERE
- Movie Review Query Engine
- OFDb
- Rotten Tomatoes
- The Movie Database
- Analyse du film sur le site shangols
- Extrait du film : Scènes sous-marines
- (en) Technology and Ecological Catastrophe, site JGCinéma.com
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