Moi
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J´ai 33 ans.
Je suis avocate d'affaires, un métier que j'exerce avec passion et détermination.
Je revendique l'égalité des sexes au plan professionnel, et je déteste les machos imbéciles qui ne comprennent pas la valeur d'une femme.
Physiquement, je suis élancée, mince, avec des jambes longues et des petits seins qui ne doivent pas être jugés par des standards inadaptés.
Jusqu'à récemment, j'étais complexée à cause de cela, mais j'ai décidé de prendre mon corps tel qu'il est.
En adoptant un look androgyne, cheveux courts, coiffée à la garçonne, je me sens plus forte, le plus souvent vêtue de pantalons, chemises et vestes d'hommes.
Et une robe, lorsque je plaide, parce que c'est l'usage et cela fait partie du jeu d'être une femme dans un monde de mâles dominants. 😀
Je suis accro au sexe, une passion qui me consume et me pousse à explorer toutes les facettes de mon désir.
Je crois, comme Oscar Wilde, que "tout dans ce monde est lié au sexe sauf le sexe. Le sexe est une question de pouvoir".
C'est une réalité que je vis chaque jour, car je crois que c'est la vocation de l'homme de nous posséder, de nous baiser, parce qu’avec son sexe il nous fait jouir.
C'est comme cela que je me "donne" aux Mâles depuis l'âge de 16 ans, avec une intensité croissante au fil des ans.
J'ai longtemps navigué entre les mains de nombreux partenaires, apprenant la soumission, découvrant des plaisirs inexplorés, et me laissant guider par leurs "vices" et les miens.
J'ai appris à les faire jouir, à comprendre leurs attentes, à me plier à leurs désirs.
Mais ce n'était qu'une apparence, des jeux de rôles avec des hommes de rencontre sans importance.
Le paradoxe de ces relations d'un soir, d'une nuit ou parfois de quelques semaines, c'est que même si les mecs avaient l'impression de me dominer, en réalité, ils n'étaient que des objets sexuels pour moi, que j'utilisais selon mes propres envies.
Puisque c'est moi qui décide, qui fixe le cadre et les limites de chaque interaction.
Le fait de me laisser dominer, brutaliser, cravacher, baiser ne changeait rien à qui je suis : une femme libre de ses choix et de ses actes, qui se livre le temps d'une "séance" à un homme, pour jouer un rôle convenu à l'avance, avant de retourner à une vie "normale".
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Je ne suis soumise que dans l'intimité, un espace que j'ai choisi délibérément.
Parce que dans la vie de tous les jours, je suis tout sauf soumise, et c'est aussi ce que mon mec/Maître apprécie chez moi.
Je n'ai jamais conçu ma soumission que dans le cadre d'une relation sexuelle, un plaisir que je trouve à le laisser "m'utiliser" à sa guise.
Depuis toujours, j'ai ce besoin de me soumettre, de m'offrir, allongée, cuisses écartées, prête à me faire prendre, et c'est cette dynamique qui m'excite, qui me fait jouir lorsque les mecs me prennent, me baisent, m'imposent leur loi, leurs désirs.
Mais cela ne s'applique qu'à l'intimité. 😀
Sauf qu'aujourd'hui, la seule queue qui m'intéresse, c'est celle de mon Maître. :smile:
Puisque j'ai fait le choix qu'il soit le seul à me "posséder" désormais, un engagement qui me tient à cœur.
Pas vraiment conforme à l'idéologie féministe, je le reconnais, mais cela m'importe peu.
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J'aime me définir comme son "esclave", un terme qui porte une forte connotation SM dans nos pratiques sexuelles.
Mon partenaire a toujours eu du mal avec ce mot, car pour lui, je suis simplement Laure, une femme unique, définitivement non catégorisable.
Et son vœu le plus cher est que je demeure ainsi, libre tout en étant à lui.
Il existe cependant une manière de me définir sur laquelle nous sommes tombés d'accord.
Je suis comme un funambule, en permanence sur une corde raide, mais avec la certitude que jamais je ne tomberai, tant qu’il sera là pour me soutenir et me faire avancer.
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Lui
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Entre nous, tout a commencé avec des mots, des mots qui ont révélé des désirs enfouis.
Avec ses mots rassurants, il m'a fait comprendre que c'était à lui que je voulais appartenir, lui que je désirais comme Maître.
Il a deux ans de plus que moi, et aujourd'hui il est tout à la fois pour moi l'homme, viril et protecteur, le mec cultivé, brillant, sexy, tendre, aimant, que toutes mes copines m'envient, mais aussi l'ami, le compagnon, le confident à qui je peux tout dire, et en même temps le Mâle qui me possède, le Maître, dominateur, exigeant, auquel je m'offre corps et âme.
La dynamique de notre relation a changé, ce n'est plus un jeu banal.
Ce n’est plus moi qui décide pour ce qui concerne nos moments intimes, mais lui puisque j'ai fait le choix de lui appartenir.
Mes désirs, mes envies, ce que j'aime ou n'aime pas ont perdu de leur importance face à ses désirs, à ses envies, à ses fantasmes.
Car j'ai découvert que c'est en le faisant jouir lui que mon propre plaisir atteint son paroxysme.
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Nous
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Nous partageons cette relation depuis 3 ans et demi. Pour le reste du monde, nos amis, nos familles, nous semblons être un couple ordinaire.
Nous avons une vie "normale", et nous aimons sortir, aller au cinéma, dîner au restaurant, assister à des pièces de théâtre, visiter des musées, et découvrir des expositions.
Pour autant, il existe ces moments uniques où il n'est plus mon mec, mais le seul homme que je peux désormais reconnaître comme mon "Maître".
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Pour certains, le BDSM paraît incompatible avec une vie de couple "normale".
Longtemps, j'ai cru à ces idées reçues.
Aujourd'hui, je sais que ce ne sont que des fadaises, des préjugés sans fondement.
Car je sais qu'on peut s'assumer en tant que femme, compagne, amante, et même esclave d'un homme dont l'univers désireux recoupe le nôtre.
C'est ce que je veux, ce dont j'ai besoin pour être épanouie.
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La prise en main d'une "soumise" n'est que le début d'un voyage.
L'apprentissage est un processus qui requiert du temps, de la patience et de la compréhension mutuelle.
Mes jeux avec d'autres partenaires m'ont ouvert les portes du SM, mais ce qui compte aujourd'hui, ce n'est pas ce que j'ai été, mais de devenir ce que lui et moi voulons que je sois.
Pour lui, pour moi, pour nous, nous avançons main dans la main vers un avenir rempli de promesses et de découvertes.
